Une attaque en règle contre notre avenir
Au moment où l’on serait tenté de croire que Postes Canada ne pourrait pas exiger plus de reculs, elle en rajoute à sa liste déjà trop longue.
Sécurité d’emploi
La convention collective de l’unité urbaine comprend des dispositions en matière de sécurité d’emploi qui protègent les employées et employés réguliers ayant au moins cinq ans de service continu contre un déplacement au-delà d’un rayon de 40 kilomètres ou une mise à pied. L’employeur propose de faire passer le nombre d’années de service continu requis de cinq ans à dix ans. Autrement dit, si vous n’avez pas dix ans de service continu, vous pourriez être muté n’importe où au Canada.
Mais attention! Comme si ce n’était pas assez, l’employeur propose de supprimer le rayon de 40 kilomètres et d’imposer aux employées et employés un déplacement n’importe où dans leur province de résidence.
Avez-vous une carte de votre province à remettre à l’employeur pour qu’il comprenne bien la portée de ses demandes?
Au sujet des membres FFRS, l’employeur ne propose RIEN. Il a déclaré qu’il refusait carrément de discuter de toute revendication portant sur la sécurité d’emploi des FFRS.
Quelle belle preuve de reconnaissance pour vos loyaux services et envers votre famille, qui pourrait se retrouver totalement déracinée de son milieu et éloignée de ses proches et amis. Une telle situation pourrait briser des familles.
Régime de retraite
Autre proposition qui démontre un manque de reconnaissance : en plus des attaques dirigées contre notre sécurité d’emploi et nos avantages sociaux (pour n’en nommer que deux), l’employeur attaque de plein front notre droit à un revenu de retraite satisfaisant.
L’employeur demande que le service futur des membres actuels et des nouveaux membres soit visé par un régime de retraite à cotisations déterminées au lieu du régime actuel à prestations déterminées. Autrement dit, votre revenu à la retraite dépendrait de l’état des marchés et du succès de Postes Canada à faire fructifier VOTRE ARGENT. En cas de mauvais rendements, Postes Canada serait libérée de toute obligation financière. Un régime à cotisations déterminées n’aurait aucune incidence sur le déficit de la caisse de retraite. L’employeur se livre donc à une attaque punitive contre les membres.
Merci pour toutes ces années de loyaux services.
Trop de griefs
Selon l’employeur, il y a trop de griefs. Sa solution? Ne plus autoriser la tenue d’enquêtes de griefs pendant les heures de travail. Cette proposition empêcherait-elle l’employeur de contrevenir à la convention collective? Bien au contraire.
L’employeur doit plutôt analyser sérieusement les raisons pour lesquelles tant de griefs sont déposés et corriger les problèmes à la source. Il doit comprendre que la seule façon de réduire le nombre de griefs consiste à respecter la convention collective et les membres.
Le message de Postes Canada
Ce ne sont là que quelques-uns des nouveaux reculs que l’employeur nous a transmis. Nous vous ferons part des autres reculs dans un prochain bulletin. Pour nous, le message de Postes Canada est le suivant : la reconnaissance et le respect se limitent à un discours creux. Bien que vous soyez la force de Postes Canada et que vous ayez contribué à son succès en donnant un service à la population dont vous pouvez être fiers, vous ne méritez pas, selon l’employeur, de conserver de bonnes conditions de travail et encore moins de les améliorer.
Notre message
Nous ne méritons pas de faire l’objet d’un tel mépris. Nous exigeons le respect et la véritable reconnaissance, deux conditions qui exigent des négociations axées sur la croissance de Postes Canada, et cette croissance passe par l’amélioration des services actuels et l’ajout de services générateurs de revenus, et non par une attaque contre les travailleurs et travailleuses. Nous ne sommes pas ici pour négocier des reculs. Nous sommes ici pour négocier l’égalité et le respect de tous nos membres.
Fort de votre appui, votre comité de négociation continuera de marteler le message.
Sylvain Lapointe
Négociateur en chef de l’unité urbaine
George Floresco
Négociateur en chef de l’unité des FFRS