Les travailleurs et travailleuses des postes saluent la diversité et rejettent la discrimination durant le Mois du patrimoine sikh

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) s’oppose à toute forme de discrimination à l’endroit de ceux et celles qui viennent au Canada en quête d’une vie meilleure. 

En 2013, le gouvernement de l’Ontario a proclamé le mois d’avril Mois du patrimoine sikh. Durant ce mois, nous soulignons la tragédie du Komagata Maru, un paquebot arrivé au Canada le 23 mai 1914, qui avait à son bord 376 passagers, dont 340 sikhs, 24 musulmans and 12 hindous. 

À l’époque, le Canada accueillait massivement les immigrants sur les territoires autochtones colonisés. L’année précédente, par exemple, il en avait accepté plus de 400 000. Mais cette fois-là, à l’exception d’un tout petit nombre, le Canada n’autorise pas les passagers à mettre pied à terre. Il les confine sur le bateau. 

À la tête d’un rassemblement public, un député conservateur demande au gouvernement de refouler le navire. Le bateau est immobilisé durant deux mois et ses passagers y vivent dans des conditions très difficiles. À leur retour en Inde, les passagers, à peine descendus à terre, sont confrontés à la police britannique et 19 d’entre eux sont tués.

Cet incident et de nombreux autres témoignent de l’histoire raciste et coloniale du Canada. Heureusement, ce pan de notre histoire n’est plus relégué aux oubliettes. En 2008, le député Ruby Dhalla a présenté une motion, qui a été adoptée, demandant que le gouvernement présente des excuses à la communauté indo-canadienne pour l’incident du Komagata Maru. Le premier ministre Justin Trudeau a promis de présenter au Parlement, le 18 mai prochain, des excuses attendues depuis longtemps.

Les événements du Komagata Maru nous rappellent notre obligation de toujours veiller à ce que des tragédies semblables ne se reproduisent plus. Aujourd’hui, l’islamophobie est en hausse, sans compter que l’on cherche à stéréotyper et à déshumaniser les gens qui fuient la violence dans les pays arabes et musulmans.

Les Sikh sont des membres importants de nos collectivités. Lorsque 150 000 personnes ont signé une pétition demandant au gouvernement d’annuler l’interdiction contre le port du turban à la GRC, nous avons dit, et nous devons le redire encore et encore, que nous refusons les préjugés, que nous valorisons la diversité et que nous accueillons la contribution de tous et chacun à notre société.

Solidarité,

Au nom du groupe des travailleurs et travailleuses de couleur du Comité national des droits de la personne,