Service postal des ÉTATS-UNIS : Soutenons l’APWU et la NALC!

L’administration Trump attaque le service postal des États-Unis (USPS) sur deux front en empêchant les électeurs de se rendre aux urnes et en imposant une privatisation radicale du service public. Louis DeJoy, nommé PDG de l’USPS par le président Trump, a fait le ménage au sein de la haute direction et a procédé en peu de temps à une réorganisation du service. Le président Trump a lui-même confirmé, la semaine dernière, que la mise en veilleuse d’une injection de fonds publics dans l’USPS créera sans doute des retards qui nuiront au vote par la poste, ou le rendront impossible. En période de pandémie, le vote par la poste sera plus crucial que jamais.    

Les deux syndicats majeurs représentant les travailleurs et travailleuses de l’USPS sont l’American Postal Workers Union (syndicat des travailleurs et travailleuses des postes des États-Unis), qui compte quelque 200 000 membres, et la National Association of Letter Carriers (association nationale des facteurs et factrices), qui représente les factrices et facteurs urbains. Les deux syndicats coordonnent leurs efforts et récoltent des appuis de taille auprès de la population. Ils ont déjà réussi à faire mettre en suspens certains des changements avancés.   

Une partie de la population des États-Unis est surprise de voir que le service postal est tout à coup devenu un champ de bataille. Les travailleurs et travailleuses des postes savent cependant que leur travail se retrouve souvent au carrefour de la démocratie, de la sphère publique et de l’économie. Nous savons que le service postal public a prouvé sa fiabilité, que sa pertinence est avérée et qu’il a survécu à de nombreuses attaques et tentatives de compressions et de privatisation. Nous valorisons notre service postal public tout autant que nos alliés américains valorisent le leur.       

Nous connaissons bien les attaques dirigées contre le service postal public. Grâce à un appui majeur de la population, nous avons contré les compressions imposées par le gouvernement Harper, en 2013, et nous continuons de mener un combat pour diversifier et renforcer le service postal public. L’APWU mène elle aussi une campagne en faveur de la prestation de services bancaires, et en tant que travailleurs et travailleuses des postes, nous tirons une grande fierté du travail que nous accomplissons, car nous en comprenons toute l’importance.   

L’USPS est pénalisé par un fardeau, imposé par l’administration de George W. Bush, qui l’oblige à mettre de côté les fonds nécessaires au paiement des soins médicaux de ses membres une fois qu’ils sont à la retraite, et ce, pour une période de 75 ans. Le scénario, en place depuis longtemps, menace la viabilité financière du service postal, et l’administration Trump tente de lui asséner le coup de grâce.             

L’APWU a lancé des appels à la solidarité : https://apwu.org/savepostoffice      

Les syndicats de l’USPS font des démarches auprès du Congrès et du Sénat tout en luttant contre la peur et le découragement que vivent leurs membres. Souvenez-vous de notre état d’esprit dans les mois qui ont suivi l’annonce des compressions de Postes Canada, en décembre 2013. Il nous a fallu du temps pour le constater, mais nous avions le pouvoir de faire cesser ces compressions.

Suivez le mot-clic #SaveThePostOffice, la NALC <https://www.facebook.com/nalc.national> et l’APWU <https://www.facebook.com/APWUnational>, et adressez des messages de solidarité aux travailleurs et travailleuses des postes des États-Unis pour leur rappeler qu’ils ont des appuis à l’étranger et qu’ils peuvent résister et gagner le combat! 

Nous vous ferons part d’autres façons de soutenir les travailleurs et travailleuses de l’USPS. Mardi prochain, 25 août, sera une journée d’action. Soutenez les gestes de solidarité de votre section locale; le bureau national vous appuiera du mieux qu’il le peut. Nos consœurs, confrères et camarades du USPS ont besoin de notre solidarité, et les dirigeants du USPS doivent savoir que le mouvement syndical international les a à l’œil.  

La lutte continue!