Syndicat canadien des travailleurs des postes
Bulletin

Solidaires de nos consœurs

30 Avril 2021

Le 5 mai est une journée nationale de sensibilisation aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées sur tout le territoire de l’Île de la Tortue. Rendons-leur hommage.

Le nombre effarant de consœurs autochtones tuées ou disparues dresse un sombre bilan du colonialisme. Les pratiques héritées de ce système encouragent la police à fermer les yeux et à bâcler les enquêtes sur les crimes commis à l’endroit des Autochtones, en particulier les femmes et les filles. La société colonisatrice ne les traite pas sur un pied d’égalité. S’il fallait qu’il y ait autant de meurtres et de disparitions dans la société dominante, et que ce soient nos filles, nos sœurs et nos mères, tout serait mis en œuvre pour mettre fin à la situation.

Les journées de reconnaissance et de sensibilisation comme le 5 mai sont tristes, mais nécessaires. Depuis des siècles, les femmes et les filles autochtones sont aux prises avec des taux disproportionnés de violences physiques et sexuelles.

N’eut été la pandémie, il y aurait eu des marches, des manifestations et des vigiles publiques. Vérifiez quand même s’il n’y a pas des activités dans votre région. Communiquez avec un centre d’amitié ou d’autres groupes de soutien pour savoir comment vous pouvez témoigner votre solidarité.

« Aujourd’hui, sur tout le territoire de l’Île de la Tortue, nous sommes nombreux à porter du rouge pour honorer la mémoire des femmes et des filles qui ont disparu de nos collectivités et qui ont perdu la vie. Je suis de tout cœur avec ceux et celles qui ont vu leur mère, leur fille, leur tante, leur cousine, leur amie, leur grand-mère ou leur petite-fille être portée disparue et ne jamais revenir à la maison. » Marlene Poitras, cheffe régionale, Assemblée des Premières Nations de l’Alberta (Alberta Native News, 5 mai 2020)

La société colonisatrice doit concilier son passé et le rôle joué par ses ancêtres, le gouvernement et la Couronne britannique à tenter d’effacer et de remplacer les premiers occupants du pays.

On nous a dit que c’était la « civilisation ». Or, il n’y a rien de civilisé dans les souffrances et les épreuves imposées par le système colonial.

Nous sommes restés silencieux pendant que des enfants autochtones étaient enlevés, privés de leur langue, de leurs traditions et de leur culture, et soumis à des violences sexuelles et physiques.

Bon nombre des sociétés autochtones qui existaient à l’arrivée des Blancs étaient matriarcales. Les femmes et les grands-mères étaient reconnues et honorées pour leur sagesse inhérente et leur recherche de l’équilibre. Le pouvoir féminin était célébré, et non noirci ou nié comme c’est le cas aujourd’hui dans notre société patriarcale.

Le 5 mai est une journée nationale de sensibilisation aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées

EXPRIMEZ VOTRE SOUTIEN :

Portez du rouge.

Téléchargez l’affiche, imprimez-la et suspendez-la : mmiwg_actionnow_poster_8.5x11.pdf (niwrc.org)

(en anglais seulement)

Communiquez avec vos députées ou députés des paliers provincial et fédéral et demandez-leur quelles sont les mesures prises pour rendre justice aux femmes et aux filles autochtones et assurer leur sécurité. Que font-ils pour décoloniser leurs pratiques? Y a-t-il des ressources, des services et du financement adéquats qui sont mis à la disposition des femmes et des filles autochtones qui ne peuvent échapper à la violence?

Communiquez avec un centre d’amitié local et demandez comment vous pouvez l’aider.

De savoir qu’elles ne sont pas seules, que d’autres aussi sont indignés et cherchent à mettre fin à des pratiques odieuses qui ont cours partout sur l’Île de la Tortue, apporte un baume sur la douleur des familles et des collectivités.

Solidarité,

Dave Bleakney
2e vice-président national (2015-2023)

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