Syndicat canadien des travailleurs des postes
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Le 1er mai, Journée internationale des travailleurs et travailleuses

29 Avril 2022

Le premier jour de mai est reconnu dans le monde entier comme étant la Journée internationale des travailleurs et travailleuses. Et ce jour-là, nous nous rassemblons pour souligner à la fois la lutte collective ayant permis d’obtenir la journée de travail de huit heures et la lutte incessante visant à obtenir un traitement équitable et respectueux des travailleurs et travailleuses.

Depuis plus d’un siècle, la Journée internationale des travailleurs et travailleuses célèbre les nombreuses réalisations du mouvement syndical, notamment le droit légal des syndicats d’exister et de s’organiser, les normes minimales d’emploi, les mesures législatives en matière de santé et de sécurité au travail, les régimes de retraite et les systèmes de sécurité sociale.

Malheureusement, le mouvement syndical a aussi connu de sérieux revers. La pandémie de COVID-19 a révélé les conséquences dévastatrices des coupes, de la négligence et de la privatisation qu’ont subies les services publics. Les grandes entreprises s’en mettent plein les poches tandis que les travailleuses et travailleurs ont de la difficulté à payer leurs factures et à garder un toit au-dessus de leur tête. Pendant ce temps, des vies sont détruites en raison de la transformation du secteur de la santé au profit des fournisseurs de soins à but lucratif, et les membres les plus vulnérables souffrent et passent entre les mailles du filet social, à présent ravagé.

 

Les origines du 1er mai

En mai 1886, dans diverses régions des États-Unis, 400 000 travailleurs ont débrayé pour réclamer une journée de travail de huit heures. La grève a commencé de manière pacifique, mais au troisième jour des manifestations, la police de Chicago a ouvert le feu sur des travailleurs non armés, tuant plusieurs d’entre eux. Le lendemain, quelqu’un a jeté une bombe dans la foule, et la police a commencé à tirer. Au bout du compte, sept policiers et quatre travailleurs sont morts. La personne qui a lancé la bombe n’a jamais été identifiée, mais huit travailleurs ont été arrêtés. Sept d’entre eux ont été condamnés à mort, et l’autre a écopé d’une peine de prison de 15 ans.

Cet incident, connu sous le nom du massacre de Haymarket Square, a joué un rôle très important dans la mobilisation des travailleurs aux États-Unis. Beaucoup ne croyaient pas que les huit accusés étaient coupables, et le procès a été critiqué pour son injustice. Le massacre de Haymarket est devenu un symbole international de la lutte pour les droits des travailleuses et travailleurs et, en 1889, le 1er mai a été choisi pour souligner la Journée internationale des travailleurs et travailleuses. 

Au Canada, de ce que l’on sait, la première activité organisée dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs et travailleuses a eu lieu à Montréal, en 1906. Près de 1 000 personnes sont alors descendues dans la rue sous la bannière « Travailleurs du monde, unissez-vous ». Le défilé du 1er mai est par la suite devenu un événement annuel.

L’importance des célébrations du 1er mai s’est accrue pendant la Grande Dépression et la crise économique qui a suivi. Les revendications de l’époque allaient du lait gratuit pour les enfants aux lois contre les expulsions en passant par l’assurance-chômage.

En raison du sentiment anticommuniste qui sévissait à la fin de la Seconde Guerre mondiale et au début de la guerre froide, les manifestations du 1er mai ont alors été mises en veilleuse. Elles ont toutefois fait un retour en force dans les années 1970, et ont gagné en importance au cours des décennies du néolibéralisme, conjointement à la réduction, à la privatisation et à la destruction des services publics. Aujourd’hui, face à la stagnation des salaires et à l’augmentation du coût de la vie, les travailleuses et travailleurs continuent de se battre pour de bons emplois, des salaires équitables, le respect et la dignité.

 

La lutte continue

Nous faisons partie d’un mouvement mondial qui revendique des lieux de travail sûrs, de bons salaires, des congés de maladie et des avantages sociaux, ainsi que des services publics universels de qualité. Peu importe d’où nous venons, à quoi nous ressemblons ou ce que nous faisons, nous avons tous droit à la dignité et au respect.

Nous encourageons tous les membres du STTP à prendre part aux activités du 1er mai dans leur région. Des manifestations, des rassemblements et d’autres activités auront lieu partout au pays. Nous vous invitons à consulter votre fédération ou votre conseil du travail pour trouver une activité qui se déroule près de chez vous.

Julee Sanderson
1re vice-présidente nationale (2019-2023)

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Le 1er mai, Journée internationale des travailleurs et travailleuses
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