Le STTP solidaire des travailleurs et travailleuses de l’éducation représentés par le SCFP en Ontario
PAR LA POSTE ET PAR COURRIEL
Le 1er novembre 2022
M. Doug Ford
Premier ministre de l’Ontario
Bureau 281, Édifice de l’Assemblée législative, Queen’s
Park
Toronto (Ontario) M7A 1A1
M. Stephen Lecce
Ministre de l’Éducation
438, avenue University, 5e étage
Toronto
(Ontario) M7A 2A5
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Ministre,
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes est solidaire des travailleuses et travailleurs de l’éducation représentés par le SCFP en Ontario.
Notre système scolaire compte sur ces travailleuses et travailleurs. Autrement dit : tous les parents comptent sur eux. Le salaire de ces travailleuses et travailleurs, en majorité des femmes, diminue depuis trop longtemps. À preuve, plus de la moitié d’entre eux doivent occuper un deuxième emploi pour arriver à joindre les deux bouts. Ils ont à cœur l’éducation de nos enfants, et ils y veillent, mais ces conditions de travail sont inacceptables.
Le STTP prend au sérieux la question de l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Nous l’avons portée à la table des négociations et avons obtenu un examen d’équité salariale visant les factrices et facteurs ruraux et suburbains (FFRS), un groupe majoritairement féminin. Résultat : les FFRS reçoivent maintenant un salaire équivalent à celui d’un groupe majoritairement masculin faisant le même travail qu’eux.
Par ailleurs, nous ne connaissons que trop bien l’injustice des lois spéciales qui portent atteinte au droit à la négociation collective, libre et équitable. Les travailleuses et travailleurs des postes l’ont vécue trop souvent, et nous pouvons vous assurer que les lois qui briment le droit à la négociation collective ne règlent rien. Au contraire, elles engorgent les tribunaux, reportent les questions non résolues à la ronde de négociations suivante et augmentent le risque d’un débrayage au lieu de le prévenir.
En voulant imposer une loi spéciale, votre gouvernement ne laisse pas d’autre choix aux travailleurs et travailleuses de l’éducation du SCFP. Ils vont s’y opposer et y résister, et ils auront le soutien des travailleuses et travailleurs des postes. Abstenez-vous de piétiner les droits des travailleuses et travailleurs par l’imposition d’une telle loi, et demandez plutôt à vos négociateurs d’accepter les propositions du SCFP, qui ne visent qu’à améliorer leurs conditions de travail. Profitez aussi de cette occasion pour rétablir le financement adéquat de nos écoles.
Nous représentons plus de 60 000 membres qui dépendent du bon fonctionnement des écoles et de l’amélioration des conditions de travail de celles et ceux qui y travaillent, et nous nous porterons toujours à la défense de la libre négociation collective. Il est temps d’investir dans l’amélioration des conditions des travailleurs et travailleuses de l’éducation, car au bout du compte, la société au complet y gagne.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations distinguées.
Jan Simpson
Présidente nationale
c. c. : Comité exécutif national, comités exécutifs régionaux, permanentes et permanents syndicaux nationaux et régionaux, spécialistes
